Le Jubilé des Dominicains s'ouvre le 7 Novembre 2015 pour la fête de la Toussaint de l'Ordre,
et celui de la Miséricorde le 8 Décembre pour la Solennité de l'Immaculée Conception.

Deux évènements qui valaient bien une parole de moniale dominicaine si cachée soit-elle,
et un peu geek à ses heures...

Bonne lecture !

Vous pouvez me contacter ici : geek.moniale AT online.fr

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
     
 

27 Septembre 205 - 26ème Dim To - B

Mc 9,38-43.45.47-48

En ce temps-là, Jean, l’un des Douze, disait à Jésus :
« Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. »
    Jésus répondit :
« Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous. Et celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense.

    Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer.
    
Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas.

    Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds.
    
Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux, là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. »

 

"Maître". Comme ce mot semble vêtuste aujourd'hui ! Quelqu'un peut-il encore m'enseigner quelque chose ?
Et oui, nous sommes si prompts à juger des choses et des personnes. Nous avons bien besoin que Jésus nous enseigne son Evangile qui laisse les portes grandes ouvertes, qui fait se dissoudre nos catégories bien établies.
Jésus est là pour tous et il y a peut-être autant de manières de l'accueillir que d'humains. L'Eglise ne peut revendiquer un statut spécial vis-à-vis d'un "extérieur" à elle. Elle se doit de suivre Jésus et d'apprendre de son Maître jour après jour.

 

 
     
 

 

6 Septembre 2015 - 23ème Dim To - B

Mc 7, 31-37

En ce temps-là, Jésus quitta le territoire de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction de la mer de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole. 
    Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler, et supplient Jésus de poser la main sur lui.  Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue. 
    Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! » 
    Ses oreilles s’ouvrirent ; sa langue se délia, et il parlait correctement. 
    Alors Jésus leur ordonna de n’en rien dire à personne ; mais plus il leur donnait cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient. 
    Extrêmement frappés, ils disaient : « Il a bien fait toutes choses : il fait entendre les sourds et parler les muets. »

 

Dans l'Evangile de ce dimanche, nous entendons Jésus dire à un sourd-muet : "Effata !" c'est-à-dire "Ouvre-toi !" Comme nous aimerions nous aussi que Jésus nous le dise ! Tant de choses nous coïncent, nous ligottent, nous enferment au quotidien. Oui, nous avons soif d'être enfin libres de tout cela...

Que faire ? Pourtant, nous croyons que Jésus est là. Comment nous laisser toucher par lui, nous laisser atteindre par sa force libératrice, salvatrice.

L'Evangile nous éclaire : Jésus emmène le sourt-muet à l'écart.
Pourquoi ne pas nous retirer à notre tour à l'écart de la foule ? Pourquoi ne pas y aller avec Jésus, avec sa Parole (la Bible), et nous laisser rejoindre par elle ? Nul doute qu'un chemin de libération puisse commencer à s'opérer dans nos vies.

Même en cette période de rentrée, il y a sûrement moyen de dégotter un petit coin de temps à l'écart.

Chiche !

 
     
 

 

30 Août 2015 - 22ème Dim To - B

Mc 7, 1-8.14-15.21-23

En ce temps-là, les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem, se réunissent auprès de Jésus, et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées. 
    – Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger, par attachement à la tradition des anciens ; et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s’être aspergés d’eau, et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d’autres pratiques : lavage de coupes, de carafes et de plats. 
    Alors les pharisiens et les scribes demandèrent à Jésus : 
« Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs repas avec des mains impures. » 
    Jésus leur répondit : 
« Isaïe a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites, ainsi qu’il est écrit :
Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi.
    C’est en vain qu’ils me rendent un culte ; les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains.
    Vous aussi, vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes. »

    Appelant de nouveau la foule, il lui disait : 
« Écoutez-moi tous, et comprenez bien. Rien de ce qui est extérieur à l’homme 
et qui entre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. »

    Il disait encore à ses disciples, à l’écart de la foule :
« C’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses : 
inconduites, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, 
diffamation, orgueil et démesure. Tout ce mal vient du dedans, et rend l’homme impur. »

 

En ce dimanche, l'Eglise nous propose un passage de l'Evangile de Marc au chapitre 7. Tout de suite, en voyant les usages des pharisiens, on a envie de faire un parallèle avec ceux de nos sociétés occidentales si imprégnées de consumérisme :

beaucoup se laver, beaucoup se changer, que tout soit nikel et performant,que tout soit sécurisé... un max...
Alors, seulement, j'assume, je gère...

Mais en fait, on ne gère rien du tout : personnnellement ou collectivement, c'est la panique dès que quelque chose flanche, dès que notre bulle est malencontreusement trouée par le voisin ou l'étranger, par l'ami ou le parent qui tombe malade, par le conjoint qui, soudain, fait un burn-out. Biensûr, il ne s'agit pas là de coutumes religieuses mais qui sait ? En tout cas, nos nouvelles idoles ont bien besoin d'être fracassées sur l'expérience de notre faiblesse. Et, heureusement, d'une certaine façon, elle apparaît un jour et nous ouvre les yeux, le coeur sur les besoins des autres. C'est un grand cadeau !

 

 
     
 

 

23 Août 2015 - 21ème Dim To - B

Jn 6, 60-69

En ce temps-là,Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm.
    Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : 
« Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » 
    Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. 
Il leur dit : 
« Cela vous scandalise ?  Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !...  C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. 
Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.  Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » 
Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. 
    Il ajouta : 
« Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. » 
    À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent 
et cessèrent de l’accompagner. 
    Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » 
    Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »

 

L'Evangile de ce 21ème dimanche du Temps Ordinaire au chapitre 6 de St Jean nous rappalle que tous nos moments de crise, d'épreuve sont des moments où Dieu nous appelle à choisir.

Il l'avait dit au peuple d'Israël à plusieurs reprises, notamment lors de l'installation en Terre Promise, avec Josué;

Nous avons le choix, oui, entre :

- laisser se développer le murmure en nous contre les évènements, les personnes et contre Dieu lui-même

- ou : nous tourner vers le Seigneur, lui crier notre détresse, lui renouveler notre confiance. Souvenons-nous : combien de fois dans notre vie, Il nous a témoigné son amour, donné des signes qui nous ont réconfortés et redonné confiance.

Jésus, dans sa chair, nous a montré ce chemin de confiance. Et plus encore, il se donne à nous pour faire le chemin avec nous.

A l'heure du choix et parfois aussi de l'épreuve, saurons-nous laisser couler ces larmes qui nous ramènent dans le sein, dans la main du Père, comme le fit Jésus ?

 

 
     
 

 

16 Août 2015 - 20ème Dimanche du temps ordinaire - Année B

Evangile : st Jean 6,51-58

En ce temps-là, Jésus disait à la foule :
    « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : 
si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. 
Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »
    Les Juifs se querellaient entre eux : 
« Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » 
    Jésus leur dit alors : 
« Amen, amen, je vous le dis : 
si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, 
vous n’avez pas la vie en vous. 
    Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. 
    En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. 
    Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. 
    De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, 
de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. 
    Tel est le pain qui est descendu du ciel : 
il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; 
celui qui mange ce pain vivra éternellement. »

 

En ce dimanche, l'Evangile de st Jean continue à nous parler de pain. Mais décidément, tout le monde peut dire aujourd'hui que Jésus est "spéc", et même un peu fou !

"Si vous ne mangez pas la chair du fils de l'homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n'avez pas la vie en vous."

Jésus n'est-il pas en train de tester ses auditeurs ? Dien ne nous teste-t-il pas parfois à travers les parole qu'Il nous livre dans la Bible ? Oui, cette parole nous heurte, nous trouble par moments. Que faire ?

Au lendemain du 15 Août, imaginons la réaction de Marie en entendant ces paroles déconcertantes sur le Pain de Vie. Elle non plus ne les a pas comprises tout de suite : au jour de l'Annonciation non plus, mais Marie a posé des questions à l'ange et elle a gardé ses paroles dans son coeur, en sa vie, en son intelligence. Et, au final, elle nous confirme par son Assomption : elle vit désormais éternellement en son Fils. "Celui qui me mange, lui aussi vivra par moi." Marie nous montre bien le chemin.

 

 
     
 

 

Assomption 2015

Ce soir, nous entrons dans la solennité de l'Assomption de Marie.

Pourquoi cette fête est-elle si populaire ?

C'est que le peuple des croyants a bien senti les choses : c'est la Mère du ciel qui monte là-haut où son Fils Jésus est déjà entré dans la gloire. Jésus est ressuscité et il fait participer sa mère à sa résurrection.

Ils sont deux ressuscités : Jésus et Marie ; le Nouvel Adam et la nouvelle Eve.

Autant dire que c'est l'humanité toute entière qui est déjà ressuscitée ! Autant dire que vous et moi sommes déjà ressuscités !

Bien sûr, c'est en espérant comme dit St Paul, mais c'est pour cela que des foules immenses accourent pour la messe et la procession du 15 Août dans tous les sanctuaires marials.

Avec Marie suivant Jésus au Ciel, dans son corps et dans son âme, nous goûtons un petit quelque chose de cette joie de Là-Haut. Et on a bien envie d'y arriver, n'est-ce-pas ?

Bonne fête à tous !

 

 
     
 
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